mardi 31 mars 2009

Ringard pépé Freud ?

Je me suis endormie, obsédée par le film de C. Honoré, Ma Mère, interdit aux moins de 16 ans. J'avais en gros plan la tête de Garrel qui est très fort en tirage de gueule. Et comme ces enseignes lumineuses qui fonctionnent par intermittence, un coup j'avais sa grosse tête qui faisait la gueule, un coup sa grosse bite qui faisait la gueule aussi. Les critiques lambda d'Allociné crient tous au génie, au chef-d'oeuvre. Ils ont dû lire le roman de Bataille et juger ainsi l'adaptation réussie malgré les longueurs ou le jeu rohmérien de Philippe Duclos. Ce n'est pas possible de jouer comme ça ! Ils ont dû aimer les corps nus comme Lucian Freud aime les dessiner bedonnants, le sexe avachi, très à l'aise. Sauf que ceux d'Honoré sont très beaux. Pourquoi ont-ils crié au génie ? Par amour de la subversion ? Epatés par l'audace du réalisateur ? Pour avoir traité du thème de l'amour fou allant jusqu'à l'inceste ? Parce que toutes ces belles personnes niquent comme elles respirent ? Huppert joue la salope à la perfection, Garrel le taré à la perfection. Va pour les personnages à poil, le sexe mécanique, les scènes sado-maso, tout ça répond à nos instincts. Mais l'inceste, bordel ! esthétisé à outrance qu'il semble être cautionné. Merde, on ne peut pas rendre ça beau. Qui sont ces gens qui torchent leur morale comme leur cul bordé de merde ?

mardi 24 mars 2009

Moquerie gratuite.

E...i...cher a...er ...ou...elle

Ben, il est sourd lui ! Je comprends mieux pourquoi il ne répondait pas à mes bonjours. Je retire toutes mes grossièretés passées.

Je fais une tête d'ahurie. Je n'entends rien à ce que labialise le jeune homme. Il habite où ? L'étage du dessous ? Je le dérange, je fais trop de bruit ? Il secoue des papiers. Il va intenter une action en justice contre moi parce que je suis trop bruyante ? Mais, non banane, il est sourd ! E...i...cher Je le fais chier ? Comprends rien.


Je braque mes yeux sur le providentiel concierge-au-caniche-le plus-laid-du monde, des yeux implorants... Je le croyais plus con que ça le bonhomme, fissa, il me livre la traduction avec le ton du garde-champêtre en mission spéciale :

_ Ah madame, il faut déchirer tous les papiers importants que vous jetez à la poubelle.

( En fait, il est vraiment con. )

_ Mais pourquoi ? dis-je sur un ton encore plus con.

_C'est les romanichels ! ils ont les clés du local à poubelle ...ou...elle et ils piquent les papiers...

Comprends toujours pas. Jamais vu un romano fouiller dans le local. Ils dépiautent toujours nos ordures à la fraîche, crient du slovaque à tue-tête jamais de français et font la manche aux feux, l'accordéon en bandoulière, le sourire en banane. Mais qui sait si la nuit ils ne se glissent pas dans le local à poubelle et cherchent des papiers d'identités, des permis de conduire, des chéquiers, des cartes bancaires et des n° de sécurité sociale pour toucher les allocs à notre place ? les salauds ! Quel gâchis, il avait une belle gueule le sourd.

lundi 23 mars 2009

" La consternante tranquillité du trentenaire affalé sur le transat de la Bégaudeau génération. "

Tête à claques (...) pur produit de la bof attitude (...) se croit irrésistible (...) aligner des idées générales (...) machiste dans une cervelle d'adolescent ... Il semblerait que le Didier Jacob du Nouvel Observateur (dernier n°) n'ait pas apprécié la dernière douceur livrée par F.Bégaudeau. L'opuscule est peut-être effectivement une bouse, je l'ignore, je ne connais pas l'oeuvre de ce tâcheron, exceptés les articles qu'il a pu commettre pour le magazine Transfuge que je n'ai jamais réussis à lire jusqu'au bout. Pas intéressants. Sentencieux. Style narcotique.
Récemment, l'homme s'est plié au jeu de l'interview pour vendre ( comme un vendeur sans bagou ) son Vers la douceur. Titre Ô combien ironique devant ses aboiements et son fiel mal contenus. Et ce melon ! cette grosse tête qu'on voyait enfler en direct. Et la palme d'or à Cannes, c'est que des emmerdes. Et j'suis pas venu aux César parce que j'avais mieux à faire. Et tant mieux si je n'ai pas eu l'Oscar, il aurait juré avec la déco de mon appartement ...
Tout de suite, j'ai pensé à Schlingo. Hum, ce type (...) m'a l'air d'un sacré abruti !

vendredi 20 mars 2009

Un soleil pareil, ça ne vous donne pas des envies de Batucada ou de Bowling Brésilien ?



A part le printemps, on peut aussi fêter la quatorzième année d'absence de Georges Delerue. Comme hommage au Nord, ça nous changera des salut biloutes. Sûre que le monsieur en question aurait peu apprécié qu'on l'apostrophe d'un bonjour p'tite bite.

lundi 16 mars 2009

oh oh oh oh oh

A quoi ça sert la frite si t'as pas les moules.

vendredi 13 mars 2009

Exhortation au pauvre Dante.

Ah ! vois au pont du Loing ! De la vogue, en mer, Dante !

Have oiseau, pondu loin de la vogue ennuyeuse.

(La rime n'est pas très riche, mais j'aime mieux ça que la trivialité.) Alphonse Allais / Oeuvres Posthumes


Tu crois p'têt que demain Ngijol et Eboué seront plus drôles ?
Parce que, jusqu'à présent, on s'est fait chier à r'garder tous ces comiques passer au Zenith Arena.
Et pourtant j'crache pas sur l'humour potache !

mardi 10 mars 2009

Ni blanc ni noir, gris, Gris-Oakland.

Telle une teinte figurant sur la palette du marchand de couleurs. Un sale gris qui aurait pris des trempes par des Hell's Angels ou des mexicains énervés ou un fer-à-repasser sur le dos de la main car merde ce n'est pas beau de voler. Un gris pisseux de fumées d'usine, de station-service et de macchabées. Un gris de culs de bouteille, cuivré d'accords et de pistons à la sauce Dizzy Brown Baker Hubbard Ferguson Davis Armstrong. Un gris sérieux, mécanique, jamais pleurnichard ni sentimental, encore moins autolâtre. Pas de fiottes s'analysant le je. Exit le roman français.

En anglais, ça se nomme East Bay Grease. Je n'ai jamais compris pourquoi les traducteurs s'autorisaient à saccager ainsi les titres originaux. Leur gris ne poisse pas les mains, à moins de connaître la ville d' Oakland... et encore. Encore un titre hygiénique.

Il me semble qu' Eric Miles Williamson a eu un début de vie merdique, je ne me souviens plus très bien de l'article, qu' il aurait, lui aussi, connu tous ces boulots de merde avec des morts dedans et du mépris comme son personnage T-Bird. Son écriture transpire le réel, pas le préfabriqué. J'adore son style. Là où je suis en désaccord, même pauvre, on peut apprécier le whisky au goût de merde des riches ;)

Parmi mes préférés, Duke's Awakening suivi de Duke's Fantasy et Duke's Last Soliloquy de Gillespie, la lecture peut commencer.



(...) C'est ici qu'habitent ces salopards de riches. A moins d'un coup de chance, c'est pour eux que tu bosseras un jour. Un salopard de riche qui n'a pas à se fouler te dira quelle tranchée creuser, quelle côtelette griller et quel itinéraire suivre. Je les ai connus, ces salauds-là. Ils ne boivent pas de bière. J'te jure : pas de bière. Pas parce qu'ils n'aiment pas, mais parce que s'ils en buvaient, ça reviendrait à admettre qu'ils sont comme toi et moi. Les salopards. C'est pour ça que, dans les fêtes, ils boivent du whisky, qui a le goût de la merde et dont personne ne boit à moins d'être un salaud de riche - et pas parce que c'est bon, mais parce que c'est ce qu'ils sont censés boire. Les salopards.



Chez Gallimard.