mardi 27 janvier 2009

Виктор Олегович Пелевин


Dans un magazine culturel, un gars que je ne connaissais pas recommandait dans son interview les lectures de Critique macédonienne de la pensée française et La mitrailleuse d'argile de Viktor Pelevine qu'il qualifiait d'auteur de génie.

Vous en connaissez, vous, des génies d'aujourd'hui? Des génies animant un magazine littéraire à la tv? des génies ex-présentateur de jt? des génies du thriller-hamburgers? des génies des beaux sentiments? des génies zérotiques? des génies des "importantes maisons d'édition américaines" à l'origine "d'énormes tas de merde" (selon la formule consacrée par l'irrévérencieux Mr E.M.Williamson?
Je ne sais pas s'il est effectivement un génie cet auteur mais spécial, barjot, cynique, ça oui, voguant entre le fantastique et l'absurde. 2 de ses nouvelles m'ont fait jouir de rire; p27 Sigmund au café et p149 Akiko. Tu as pigé, non? Et travaille avec la souris, excite-toi, ne t'endors pas! Tu dois accumuler des points, et pas te regarder le nombril. La vie c'est le mouvement. Plus vite. Encore plus vite.

Il nous raille, se moque bien de notre vide et ces foutus yeux de singe sur la couverture qui semblent nous dire, êtes-vous certains d'avoir + d'humanité?

Critique macédonienne de la pensée française - Denoël et D'ailleurs /nouvelles traduites en 2005

vendredi 23 janvier 2009

du jaune, du rouge, du violet.



- Alors, on vient pour se faire piquer?
- Ben oui.
Et ma tête résonne d' une réplique débile à la Bigard,
ben non, connasse, j'suis là pour couler un bronze.
- Alors, c'est pour quoi?
Je suis plus sidérée par sa curiosité que par l'aiguille qui s'enfonce
comme dans du beurre. Je lui raconte des bobards, une furieuse
envie.
M'a pas raté, j'ai un hématome de femme battue.

jeudi 22 janvier 2009

Si douée...hum.




Si douée que mon personnage - initialement une femme, je voulais dessiner un visage de femme - a viré en homme, en président des états-unis d'amérique. Fait chier.













encre indienne ocre / vieux pinceau de mauvaise qualité / piètre en tout

lundi 19 janvier 2009

J'ai aimé

la claque de Paul Newman administrée à Charlotte Rampling après avoir découvert sa trahison. Une grosse claque, bien en chair, bien sonore; une trempe qui me chatouillait les doigts face à cet indolent personnage.
Le verdict / S.Lumet - 1982


"Permettez-moi, ma dame, de me taire aujourd'hui. Je vous laisse mon âme et je reprends mes nuits."
Lettre à Milena / A.Mengo

jeudi 15 janvier 2009

En terrain glissant.

J'ai trompé mon mari cette nuit,
j'ai rêvé que j'étais avec un autre homme;
j'étais bien dans ce loft new-yorkais à discuter et rire comme larrons en foire avec Joachim,
le grand Joachim des années collège et lycée, le fumeur de narguilé, le sympatoche dont l'intelligence était plus belle que son physique ingrat,
nous avons fait l'amour sous la douche,
lui, le type aux lèvres pincées, sa longue fossette au menton et son monstrueux casque de cheveux frisottés,
avec ce gars sans sex-appeal mais avec un gros cerveau,

dans la vraie vie, il travaille à Paris comme directeur dans un institut très réputé, il a troqué ses lunettes pour des lentilles, il porte toujours la fossette longue mais les cheveux plus courts et ordonnés lui ont fait gagner en charme;

c'est sidérant comme internet peut vous dévoiler si facilement...

http://www.deezer.com/track/198110 Tanabata / Joakim

mardi 13 janvier 2009

better than this, Lemar.

Des jours comme ça, à rechercher la régression, bouger le bassin et les épaules et se souvenir des vieilles moqueries parce que j'écoutais funky, à la radio, en baladeur, greffée funky comme l'abruti d'Higelin avec sa radio campant Tiennot dans Bebert et l'omnibus, je dansais le sur place funky, j'apprenais l'anglais en funky, j'aimais tout en funky, une sotte rêveuse, sentimentale à souhait, se gargarisant de chansons d'amour funky. Je chéris ces bêtes douces années, pleines de promesses.

Don't be afraid, lady Dujour, don't cry, hold on.
Man, hey Mr. D.J, why should I care, can't hang seven whole days. Silver shadow, tell me groove thang, show me the way, request line.
I like the way, love U 4 life.

http://www.deezer.com/track/68529 Aaron Hall
http://www.deezer.com/track/1148545 Johnny Gill
http://www.deezer.com/track/972091 Another level
http://www.deezer.com/track/727355 En vogue /////// Divin la minute a cappella
http://www.deezer.com/track/2277913 Chanté Moore
http://www.deezer.com/track/956713 Zhané ( se prononce "jané")
http://www.deezer.com/track/567664 Toni Braxton
http://www.deezer.com/track/898758 J. Lopez feat Jodakiss & S.P. /La V.O était meilleure!!!!!
http://www.deezer.com/track/567658 Toni Braxton
http://www.deezer.com/track/2211498 Atlantic Starr
http://www.deezer.com/track/567647 Toni Braxton
http://www.deezer.com/track/21053 Zhané
http://www.deezer.com/track/2171239 Bell Biv DeVoe
http://www.deezer.com/track/51853 Zhané // Irrésistible, à danser seule comme une patate
http://www.deezer.com/track/994872 Another level
http://www.deezer.com/track/2175405 Jodeci

jeudi 8 janvier 2009

Le cul de Ray.

Au nom de l'art, et de l'amour aussi, elle lui permit d'immortaliser sa raie et nous offrit sa totale alinénation. Ou peut-être pas, j'en sais rien.

Ce cliché est si beau qu'il répare en quelque sorte l'im :
-pudence
-pudicité
-pulsivité
-punité
-putabilité
de ce cochon de romano qui a su si bien s'inspirer de ces lignes de Milosz sans les avoir lues." Il fait un peu chier ", il s'accroupit sous un arbre, et, après, il se torche avec une feuille verte, sans se cacher le moins du monde; et ici, ces gentillesses et ces baise-mains.* Sauf que ce romanichel-là, il n'était même pas sous un arbre, qu'il offrait son blanc fessier aux fenêtres, un énorme cul qui chiait par -10 qu'aucune feuille verte ne l'environnait, pas plus les gentillesses et les baise-mains par après. Enfin, je n'en sais rien. J'aurais pu lui envoyer mon chien mais enfin ce ne sont pas de bonnes manières.

*Czeslaw Milosz, Sur les bords de l'Issa, L'Imaginaire / Gallimard